Petite Baignade

Par l'intense chaleur de cet après midi sans nuages, je fus prise d'envie d'aller faire un petit plongeon dans le divin lac aux Sirènes. J'envoya donc mon esprit en reconnaissance pour savoir si il n'y avait pas trop de monde. Pendant quelques minues, rien, et puis, je sentis mes pensées revenir en moi et un déluge d'images et de paroles entra dans ma tête. Concentrée, je distinguais, un par un, tous les actes qui se déroulaient au Lac. Apparemment, Bouille, la Déesse polyglotte voyageuse et Mélancolie, la déesse de la médecine et de la guérison, discutaient. Mélancolie voulait que Bouille lui traduise un théorème car elle avait peur qu'un certain médecin arabe ne tue ses patients au lieu de les soigner. Percevant que Mélancolie comptait s'introduire dans les rêves du dit médecin, j'eus un léger sourire. Ca, c'était dans mes cordes.
De ma démarche aérienne, je m'approcha du Lac et pensa de toutes mes forces à un beau maillot de bain rouge et doré. Aussitôt, je m'en retrouvais vêtue. Lentement, le sourire aux lèvres, je m'approcha du lac. Mes deux soeurs ne me virent pas.
- Excusez-moi, dis-je doucement, mais j'ai entendu votre conversation involontairement, et je pense pouvoir te rendre service, Mélancolie, ma soeur.

Je souris calmement à ma soeur Bouille et lui répondit :
- Ah, la Russie ! C'est là-bas que j'ai vu ce maillot de bain ! Le pont qui mène aux jardins donnait directement sur la Russie hier ! C'est vraiment un peuple magnifique.
Puis, je me tournais vers Mélancolie :
- Je peux t'aider à t'introduire dans les rêves de ce médecin si tu veux.

Je remerciai l'Espérée en lui expliquant que je n'avais plus besoin de m'introduire dans les rêves de cet humain. "Par contre il me serait utile d'apparaître dans les songes d'un humain européen, il leurs manquent plusieurs compétences ! J'ai déjà, une idée d'un médecin, c'est quelqu'un doté d'un esprit scientifique, logique et intelligent." Je lui demandai si elle acceptait toujours de m'aider, et ce qu'il fallait que je fasse pour accomplir cette tâche. Où fallait-il se rendre, quand... Je remis le théorème que j'avais toujours en main dans ma sacoche, et ordonna à celle-ci par pensée d'aller ce ranger à sa place habituelle, c'est-à-dire dans ma chambre, sur une étagère. Puis je questionnai Bouille : "Est-ce que les Russes se baignent dans les mers longeant la Russie ? Ne fait-il pas trop froid ?"
J'étais très frileuse et cela m'intriguait, se baigner dans des mers glaciales...

Si mon visage avait été capable de paraître étonné, il le serait sûrement. Nous n'étions poitn habituées à ce que notre chère Bouille parle autant. Je me contentais donc de sourire puis répondit :
- Eh bien, les russes cuisinene t donc très bien, car j'avoue raffoler de ces raviolis. Je suppose que certaines personnes comme les russes qui ont vécu toute leur vie dans un froid intense peuvent en effet se baigner dans des lacs gelés sans trop de problèmes...enfin, j'espère pour eux. Je me suis introduite dans les rêves d'un jeune homme Russe un jour. Il rêvait qu'il se baignait dans un lac très froid et que soudain, l'eau devenait bouillante, puis qu'il était entouré de feu.
J'eus un petit rire.
- D'où l'expression "il y a le feu au lac".
Puis, je dis à Mélancolie :
- Je veux bien t'aider, mais je me verrais obligée de t'accompagner. Je suis désolée, mais c'est extrèmement dangereux, je n'ai pas envie que tu restes coinçée dans les rêves d'un humain pour l'éternité...
Je frissonnais.
- Comment crois-tu que Cupidon a disparu ? Il a seulement voulut essayer d'aller dans les rêves d'une jeune fille pour qu'elle sache que l'homme qu'elle aimait ressentait aussi des sentiments pour elle. Or, il ne m'a point demandé de l'accompagner. Résultat, la jeune fille est morte pendant la nuit, d'une rupture d'anévrisme, et Cupidon est resté prisonnier de ses pensées...les pensées d'une morte.
je marquais une pause, puis repris :
- Il ne sera pas difficile de s'introduire dans les rêves de cet humain. Il te suffira de me donner la main et de me faire confiance. Après, ca ira tout seul !

Les Russes avaient donc l'habitude du froid ! pensais-je. Puis je me tournai vers mon autre sœur : "J'étais loin de me douter que d'intervenir dans un rêve était si dangereux ! Bon, je suis prête pour l'intervention, dis-moi quand tu seras prête. Je te ferais confiance et je suivrai tes consignes. Nous pouvons le faire maintenant ?"

Je répondis paisiblement.
- Si tu veux. mais je suis convaincue que la salle de méditation sera plus appropriée à la tâche. Continuons donc de profiter de ce bain, nous pourrons pratiquer cette inscursion plus tard.
j'entrais lentement dans l'eau et m'assit calmement sur une pierre lisse et blanche qui reposait au fond.

Les paroles de l'Esperee me firent rire intérieurement. Je n'avais pas l'habitude de rire a haute voix, cela ne m'arrivait que rarement, sauf avec Caro. Je ne pensais pas du tout que l'expression "il y a le feu au lac" venait un peu de la!
Mes sœurs eurent une discussion a propos de l'envie de Mélancolie de s'introduire dans les rêves du médecin arabe dont j'avais traduit le théorème.
L'Esperee s'assit sur une pierre lisse, tandis que moi j'observai tour a tour les deux déesses. Elles étaient gentilles.
Soudain, je me pris une grosse giclée d'eau a la figure. Je me demandai d'où elle venait car je n'avais pas demande a l'eau de m'éclabousser de la sorte! Puis, je compris qui était l'auteur de cette farce: trois petites sirènes s'étaient approchées de nous sans que nous les voyions et m'avaient éclaboussé pour attirer notre attention.
- Vous voulez jouer, mesdemoiselles? demanda l'une d'elle d'une voix perchée très mélodieuse.
"Pourquoi "mademoiselle"? Je suis mariée, moi!" pensai-je. La proposition de l'être de l'eau ne me tentait pas, je ne voulais pas jouer, mais je ne répondis rien, attendant l'avis de mes sœur qui elles, peut-être, désiraient s'amuser.

Amusée par les jeunes sirènes, j'eus un sourire en coin. Elles secouaient leurs longs cheveux colorés avec insistance mais je n'étais pas vraiment d'humeur à jouer. Pourtant, j'envoya mon esprit batifoler quelques secondes avec elles, histoire que je fasse une petite pause. Mon esprit abandonna mon corps, me laissant enfin vide et sans pensées paendant une certaine durée.

Les sirènes voulaient qu'on viennent jouer avec elles mais je n’eus pas le temps de répondre qu'elles repartirent s'amuser. Mes sœurs paraissaient détendues, je décidai donc de fermer les yeux pour me reposer aussi. Je sentais les bulles éclater tout autour de moi, la brise caresser mes joues, j'entendais la douce mélodie du vent dans le feuillage des arbres. Que des bruits calmes, mélodieux et naturels. J'étais sereine, on n'aurai pu faire plus calme... Un oiseau gazouilla, puis j'entendis des rires au loin, j'ouvris les yeux et me rappelai de la présence des sirènes. Je décidai donc de les rejoindre pour m'amuser un peu, je prévint les Déesses mais je ne fus pas certaine qu'elles m'entendirent car elles semblaient totalement immergés par leurs pensées. Je me demandai comment les jeunes femmes mi-humaines, mi-poissons pouvaient être toujours aussi joyeuses et infatigables. Je nageai vers elles et elles m'invitèrent gaiement à participer à leurs jeux.




Désolée, il y a une faute "déesse" en anglais, au pluriel se dit "godesses" et non "godess" !

Aujourd'hui était un des jours ou j'osais sortir de mon royaume des enfers. Mais torturer des âmes m'avait lasser et j'avais besoins me détendre . Je decidai alors de me rendre au lac . Quand j'arrivai devant celui-ci je vis ma sœur Mélancolie jouant avec les sirènes et Bouille et Espérée assise dans le jacuzzi. Laissant ma serviette tomber sur le bord du lac, dévoilant ainsi le magnifique maillot de bain que ma jumelle m'avait offert. Il était noir et violet avec une pointe de rouge. Je ne pris pas le temps de tester l'eau que je plongeais dans les profondeurs du lac. L'eau apaisait ma haine et ma colère quotidienne . Je nageais toujours vers les profondeurs lorqu'une sirène m'accompagne dans ma course. Au débit je ne fit pas attention, mais plus on s'enfoncais , plus elle me dépassait . Du coup j'accelerai , elle rigola elle augmenta la vitesse . Je la regardai lui fit mon plus beau sourire et partit comme une flèche . Croyant l'avoir semer , je ralentis puis je sentis comme un battement près de moi. Elle était toujours la. Je me stoppai pour lui faire signe de remonter, mais l'envie ne m'y prenons pas je foncea en haut comme une fusée . Quand j'arrivai a la surface , je sautai carrément de l'eau pour atterir gracieusement sur le bord du lac. Deux minutes après la sirène sortit, en effectuant un magnifique looping , sa queue scintillant au soleil et sa chevelure orangée qui semblait en feu. Je la regarda avec jalousie , voyant que tout le monde la regardait. Je n'était pas du genre a me laisser voler la vedette . Soudain la silhouette de la sirène de tomba plus avec grace mais comme une enclume et s'enfoncea dans l'eau. Quand le corps remonta il était inerte comme mort. Ses cheveux était devenu gris. Sa peau et son visage s'étaient vieillis. Tout les regards se braquèrent sur moi.

K-lypso s'avança sur le petit sentier qui menait jusqu'au lac puis plongea gracieusement dans l'eau tiède. Elle semblait défier une sirène à la course, celle-ci était plus rapide et cela énervait sans aucun doute la Déesse. Je vis Mort rouge arriver près du lac dans un beau maillot rouge, ses yeux étaient pleins de haine, elle regarda la sirène. J'entendis un bruit sourd, comme si quelqu'un avait fait un plat et je détournai mon regard vers la sirène. Elle était devenue vieille, trop vieille, morte. Ses cheveux grisâtres flottaient sur l'eau, elle n'avait pas pu mourir soudainement, quelqu'un en était responsable. Je pensai tout de suite à Mort rouge qui était très en colère et ensuite à sa jumelle qui ne devait pas apprécier d'être vaincue. Je me retourna encore une fois vers Mort rouge, qui était coupable ? Je ne le savais et personne ne devait le savoir. C'était une chose horrible de tuer un être si innocent mais le coupable ne pouvait être identifié... Les sirènes se précipitèrent vers leur camarade et se mirent à pleurer à chaudes larmes puis elles nous scrutèrent d'un regard froid. Elles cherchaient des yeux le responsable, l'assassin...

Les jumelles me paraissaient aussi coupable l'une que l'autre. Elles étaient si énervées ce jour-là ! Je pensai qu'elles en étaient toutes les deux responsables, elles avaient du cumuler leur énergie sans s'en rendre compte et avait tué la belle sirène. Si une seule déesse avait utilisé son pouvoir, il y aurait eu moins de dégâts... Quoique, Mort rouge et K-lypso étaient très puissantes et faisaient partis des "Purs".
Où peut-être était-ce un autre individu, un monstre au fond du lac... Cette idée ne me rassura pas, je décidai donc de partir vers la berge quand je vis une sirène blessée au bras, je voulus partir la soigner mais je me sentis pétrifiée, je ne pouvais plus faire un seul mouvement. Je croyais que c'était l'une des jumelles qui ne voulait pas que je trouve l'assassin. Non, c'était autre chose, quelque chose qui venait des profondeurs du lac, et je me sentis aspirée au fond de l'eau. Je ne voyais plus rien tellement c'était obscur, je ne pouvais plus respirer. Je savais que j'allais mourir mais je vis une lumière vive au-dessus de ma tête et une silhouette humaine. C'est cela qui était bête en tant que déesse de la médecine, on peut soigner les autres mais on ne peut, malheureusement pas se guérir seule, surtout dans ce genre de situation.

Les regads effrayés que tous me lançaient ,me rendait terriblement heureuse.Mais je vis que Mélancolie ne mer regardait ,elle fixait un point derrière moi.Quand je me retournai je découvris ma jumelle,dans un maillot de bain une pièce qui dévoilait quand même ses géneureuses formes.Profitant d'un moment de flottement parmis les dieux ,je replongeais dans l'eau.Je m'assis au fond du lac.J'essayais de comprendre le cours des évenements quand une silhouette apparu,je reconnus Mélancolie.Elle nageais vers le fond,puis une sorte de monstre sortit des abîmes .C'était un de mes monstres,avait-il sans doute échappé à la surveillance.Je retais quand même assise attendant de voir ce qui allait se passer quand une lumière envahit l'eau.Je vis une silhouette porter secours à Mélancolie .C'était...

Deux de nos soeurs nous avaient rejoins. K(Lypso et sa jumelle, Mort Rouge, qui paraissait d'une humeur peu agréable. Malgré moi, je devinais grâce a mes pouvoirs de déesse de la pensée, la raison de son tourment. lorsque je la découvris, mes yeux s'agrandirent mais je fis comme si de rien n'était, même si je savais pertinament que Mort Rouge avait deviné que je m'étais introduite dans son esprit. En guise d'excuse, je détacha mon esprit de mon corps et lui ordonna d'aller en vitesse chercher une potion pour calmer les esprits tourmentés. celui ci revint vite et je lui demandais d'aller le donner gentiment à Mort Rouge. Il fit ce que j'avais demandé et revint sagement, je pût donc en reprendre entière possession. J'adressais un petit sourire d'excuse à ma soeur et lui fit un signe de tête comme pour dire "je sais".